Forum des Filles de la Lune (Jiva)
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| | Un vide dans les entrailles | |
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Lenilyah Aventurière
Nombre de messages : 64 Age : 36 Localisation : A l'Ouest... Ou quelque part par là. Date d'inscription : 02/05/2008
| Sujet: Un vide dans les entrailles Mar 8 Juil - 3:05 | |
| [Ce petit rp forum est une manière rp d'expliquer l'absence très prolongée de Leni au sein de la guilde. C'est ouvert à absolument toutes les Filles, et les squatteurs également (hein Grey ? ). Je précise par ailleurs que ça se passe avant la scène sur le toit avec Grey, Azu et son amant.]Leni ne dormait pas. C'était une nouveauté, ces temps-ci. Elle avait les yeux très grand ouverts, pour être sûre qu'ils ne se fermeraient pas avant qu'elle leur en ait donné la permission. Une brise légère fit frisonner les brins d'herbe, et la jeune Sadidette. Tout était parfaitement silencieux. La Lune guidait ses pas, mais cela ne semblait pas suffire... On aurait pu dire qu'elle marchait en direction de la villa des Filles, mais ce n'était pas tout à fait exact. Elle titubait, donc, vers Sufokia, afin de trouver un peu de repos. Ce n'est pas parce que nos yeux sont fermés qu'on se repose... Elle trouva les abords de la Mer d'Asse avec soulagement. Cette grande étendue d'eau, comme beaucoup de choses ces temps-ci, elle ne l'avait pas vue depuis fort longtemps.
Elle avait l'impression d'avoir changé. Ce qu'elle avait vécu aurait changé n'importe qui, bien sûr, mais peut-être certaines trouvaient la force d'avoir une certaine continuité dans leur existence en des événements pareils... Mais pas Leni. Elle se sentait coupée d'une partie de son ancienne elle-même, bien que certains aspects subsistent. Elle était toujours une disciple de Sadida à la chevelure rouge et épaisse, membre pas-encore-officiel des Filles de la Lune, et ladite Lune lui apportait toujours la seule clarté dont elle avait besoin. Mais maintenant, elle avait des choses en plus... et certaines autres en moins.
Une autre. Un seul manque qui changeait tout.
Elle déambula dans Sufokia jusqu'à apercevoir la maison. Elle ne ressentit pas de soulagement, trop lasse et usée pour éprouver quoi que ce fut, mais son corps, lui, se détendit. Elle traversa le petit pont et poussa la porte, hagarde, fantômatique. Sa peau blanche paraissait maintenant plus blanche encore, ses cheveux ne brillaient plus, elle semblait avoir traîné dans un coin pendant des semaines à la poussière. Elle ne se rendait pas encore compte de ce qui lui arrivait, son esprit n'était pas encore lucide. Demain peut-être... Après une nuit de sommeil, de véritable sommeil...
Pouvait-elle dormir ? En avait-elle la possibilité ? N'allait-elle pas être assaillie de cauchemars, ceux qui lui revenaient par bribe quand elle était éveillée, qui la poursuivaient partout ? Est-ce que revenir ici allait enfin lui rendre sa sérénité, allait-elle redevenir saine de corps et d'esprit ? Elle en doutait. Mais elle serait toujours mieux ici qu'à la taverne, enroulée dans des couvertures, délirante, à peine en vie, veillée par une femme qu'elle ne connaissait même pas.
Elle se laissa tomber dans le premier fauteuil qu'elle trouva. Elle devait écrire. Elle devait faire sortir ce qu'elle avant dans la tête, avant que ça ne la rende folle et lui ruine ses seuls instants de repos. Elle en avait besoin. D'une main tremblante et mal assurée, elle sortit une plume de piou de sa sacoche, et attrapa un parchemin qui passait par là. Le fil de ses pensées n'était pas très cohérent, elle ne comprenait pas tout ce qu'elle avait à l'esprit, mais jeter des mots sur le parchemin lui permettrait peut-être de réfléchir à ça quand elle serait lucide.
- Lenilyah a écrit:
- C'est mort. Ç'a pourri en moi, ç'a n'a même pas vécu. Ça n'avait pas d'orgine, pas de sens, pas d'importance. Mais quand c'est mort, un bout de moi est mort également
Le regard vide, elle contempla ce qu'elle avait écrit sans le comprendre. C'était bien. C'était juste, c'était vrai. Elle le comprendrait plus tard. C'était la première lueur d'espoir depuis des semaines, alors elle continua.
- Lenilyah a écrit:
- Il ne le saura jamais. Il s'en fout de toute façon. Ça n'existera jamais. Nous deux, nous trois, ça n'existera jamais. Ça n'existera jamais. Ça n'existera jamais. Je n'existe plus.
Son dos était secoué de soubresauts. Sa vue se troublait un peu, ses yeux devenaient piquant, puis brûlant. Elle pleurait. Une larme tomba sur le parchemin, se mêlant à l'encre rouge. Elle aurait pourtant juré d'être morte à l'intérieur... Etait-il possible qu'une émotion eût enfin fait surface ?
Elle se leva lassivement, dans l'espoir de trouver un endroit où dormir, pleurant toujours. Elle s'appuya sur le bras du fauteuil et avança à petits pas. Sa main gauche attrapa la table quand la droite lâcha le fauteuil. Ses doigts étaient crispés sur le parchemin. La table n'apprécia manifestement pas ce transfert de poids, et commença par le signifier par un craquement sonore. Elle tressaillit, pensant vaguement que ç'allait réveiller toute la villa, voire tout Sufokia. Et comme cet avertissement ne fut pas pris en compte, la table bascula vers Leni. Privée d'appui et trop fatiguée pour tenir seule debout, elle s'effondra sur le sol, sa tête heurant le sol douloureusement. Ses lèvres s'entrouvrirent alors que esprit était déjà attiré par le néant, et elle murmura en sanglotant la voix brisée :
"Je l'ai perdu... Je l'ai perdu..." Elle ferma les yeux...
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| | | Gally -nette cendreé
Nombre de messages : 91 Age : 32 Localisation : Admirant la lune, en écoutant le vent murmurer... Date d'inscription : 18/04/2007
| Sujet: Re: Un vide dans les entrailles Mar 8 Juil - 14:58 | |
| Gally essayait de trouver le sommeil depuis quelques heures, des questions plein la tête, lorsqu'elle entendit un léger glissement. Sans doute une des filles qui venait de rentrer, ne voulant pas faire de bruit. Néanmoins, elle prit le chacha posé sur ses genoux et le mit sur le lit, ce qui lui valut un grognement, puis elle se dirigea vers une fenêtre de la chambre, la Lune était là à veiller sur le repère et Gally se mit à la contempler longuement. Au salon, les bruits de pas s'étaient arretés mais le silence n'était pas rassurant comme certains soirs, ce soir là il était opressant, angoissant, et cela rendait Gally anxieuse. Il fallait qu'elle aille voir ce qu'il se passait plus bas.
Elle descendit donc les marches doucement lorsqu'un craquement sombre si fit entendre, Gally sursauta et descendit les marches quatre à quatre. Une fois en bas, sa vue était partiellement masquée par certains fauteuils, mais elle découvrit que ce bruit n'était autre que la table qui était tombée, mais comment ? Son ventre était pris de crampes abominables, tiraillée par la peur elle avançait. C'est à ce moment qu'elle vit Leni allongée là, inerte, comme...Nan cela ne pouvait être vrai...Elle remit la table sur pieds, non sans mal, et se décida à approcher la Sadidette.
Leni...Leni...Réveille toi...
Elle secoua tout doucement la Sadidette de peur de lui faire mal, elle respirait ce qui rassura Gally, mais que pouvait-elle faire sans aide ? Elle vit le parchemin tombé à terre et se dit que Leni était très mal en point, elle fit donc tout ce qu'elle pu. Tout d'abord, elle mit quelques gouttes d'une potion tirée de son sac sur les blessures de la sadidette, ensuite elle releva sa tête en mettant sa cape en dessous et enfin elle la recouvrit d'une couverture. Tout ses efforts étaient ponctués de mots rassurants mais se sentant démunit elle décida de monter à l'étage chercher de l'aide... | |
| | | Lenilyah Aventurière
Nombre de messages : 64 Age : 36 Localisation : A l'Ouest... Ou quelque part par là. Date d'inscription : 02/05/2008
| Sujet: Re: Un vide dans les entrailles Mar 8 Juil - 19:35 | |
| Gal, Leni a pas de blessure, ou du moins, elles ne se voient pas ^^
Leni se sentait revenir. Une douleur sourde et lancinante la tiraillait, et son esprit était brumeux. Le monde avait soudain perdu de sa lumière... Ou peut-être était-ce la nuit ?
Oui c'était la nuit... La Lune brillait, tout était calme. Il faisait un peu froid, elle frisonnait, elle était parcourue de secousses. Les secousses étaient si violentes qu'elles lui faisaient mal. Son visage, innondé, se tordait affreusement. Est-ce qu'elle pleurait ? Est-ce que c'était cette chose énorme au fond de sa poitrine, qui se cachait au plus profond d'elle-même et l'anesthésiait, qui se répandait enfin hors d'elle ?
Il y avait quelqu'un. Cette personne, qui avait les gestes si doux, lui parlait continuellement, et même si elle ne saisissait pas ce qu'elle disait, elle comprenait qu'il s'agissait d'une amie.
Ses yeux restaient fermés. Elle s'accrochait à cette voix amie, qui avait des tons familiers, si familiers qu'elle en aurait pleuré plus encore, si c'était possible.
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