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 Naissance d'une Ombre (Histoire de GothAn)

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II-Daedrik-Gothan-II
Roublarde
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MessageSujet: Naissance d'une Ombre (Histoire de GothAn)   Naissance d'une Ombre (Histoire de GothAn) EmptyDim 5 Déc - 16:33

[hrp] ce BG est lié a celui ci http://daedrikdremora.forumactif.com/viewtopic.forum?t=505 [/hrp]

Naissance d’une rose.

Septange 606

Un cri déchira la quiétude du village de Peen-Ho. Un autre hurlement se fit entendre. Cette fois la plupart des habitants du bourg purent identifier la provenance de tout ce tumulte.
Tous s’approchèrent de la maison du chef du village. Un frêle homme, en sueur, en sorti à toutes trombes et se dirigea vers les bois.
Après dix minutes de recherches agitées, l’homme aperçut GothRe, l’arc à la main, et s’y approcha sans se soucier de se faire menacer par l’arme.

« Maître, Maître ! Venez vite… votre femme… votre femme accouche ! » balbutia t’il encore tout essoufflé.
Le chef du village, qui était venu dans la forêt pour chasser, lâcha tout son attirail et couru aussi vite qu’il le put jusqu’à sa demeure. Quelques minutes plus tard il arriva chez lui chassant ça et là la populace qui faisait grand bruit autour de lui afin de se frayer un chemin jusqu’à la porte.

Chose étrange à l’intérieur tout était calme. Sa femme avait arrêté de crier. A la place un petit couinement enfantin se faisait entendre. Malgré l’instant merveilleux pour le nouveau père, les visages des soigneurs étaient graves. Tout en arrachant le nourrisson des bras de la sage femme, pour admirer un bref instant sa fille, il interrogea du regard l’assemblée.
Puis il comprit. Tremblant, il s’approcha du lit de sa femme. Celle-ci était allongée sur le lit, les yeux clos, le visage serein et pâle. Sa femme n’avait pas survécu à l’accouchement.
Les médecins s’en allèrent sans mot dire, laissant le récent père pleurer son épouse.

Quelques dizaines de minutes plus tard, GothRe réussit à se reprendre, les larmes toujours aux yeux. Il contempla sa fille, qu’il tenait toujours dans ses bras, pour se réconforter. La petite riait toujours.
« Ma fille, tu t’appelleras GothAn… Et je ferais de toi la plus belle des femmes comme le fut ta mère. »
L’étreignant doucement à lui, il aperçut sur une fesse de l’enfant une tâche noire qui le surprit. De mémoire, il n’avait jamais eût dans sa famille ni dans celle de sa défunte femme un membre ayant une quelconque tâche sur la peau. Mais cela ne faisait rien. Elle était sa fille et lui donnerait tout l’amour qu’il pourrait.


Toutes les roses ne sont pas blanches.

Apériel 620


Au fil des ans, GothAn était devenue une belle jeune fille. Pour fêter son quatorzième anniversaire, son père lui avait offert ses premières dagues pour qu’elle puisse partir à la chasse avec lui. Elle s’était montrée tellement insistante pour l’accompagner qu’il n’avait pu refuser.
Quotidiennement, elle s’occupait du jardin, entretenait les roses blanches qui passionnaient sa mère. GothAn aimait prendre soin de ces roses, ces seules choses qui la rapprochaient de celle qui l’avait mise au monde.

Elle semblait heureuse, même si elle restait distante avec les autres enfants du village. Tous avaient une mère sauf elle. Mais cela ne faisait rien, elle les trouvaient tous stupides, surtout son voisin Ginoh qui la rabaissait tout le temps devant les autres.

Mais tout bascula dans cette journée où tout les grands étaient partis dans les champs faucher les récoltes de l’année.
Alors qu’elle rentrait d’une chasse où elle avait capturé un tiwabbit grâce à ses pièges rudimentaires, elle retrouva son parterre de roses complètement labouré, détruit. De son seul lien avec sa mère, il ne restait rien. Folle de tristesse, elle repartit en direction de la forêt pour aller cacher sa peine, personne ne devait savoir qu’elle pleurait, elle aurait eût trop honte.

Mais elle ne trouva aucun réconfort dans ce sombre bois. Pire encore, un enfant au loin riait et chantonnait. Sans faire un bruit et en masquant sa présence comme le lui avait appris son père, elle s’approcha de lui sans se faire remarquer.
« Pooky, méchant chien, tu n’aurais pas du écraser les fleurs de notre voisine, ce n’est vraiment pas bien », entendit elle alors que l’autre s’esclaffait encore en répriment faussement son compagnon.

GothAn n’était plus triste mais enivrée de rage. Ce vaurien allait le payer et cher, très cher, se disait elle. Et la sentence ne fut pas longue à arriver. Elle connaissait le chemin qu’allait prendre son voisin pour revenir chez lui. C’était le même qu’elle prenait tous les jours. Se dépêchant à travers le bois, elle réussit à poser à temps un piège dont elle avait le secret sur le bord de la route.
Alors que les criminels revenaient, le chien fut attiré par l’odeur du sang que dégageait le tiwabbit qu’avait chassé GothAn. L’appât avait fonctionné à merveille. Sans se méfier le chien fut attiré vers le piège. Ginoh, qui n’avait pas pu suivre l’allure de son chien, entendit un terrible couinement. S’approchant, il vit la dépouille de son compagnon, meurtri par plusieurs piques en bois, le traversant de toutes parts.

Satisfaite de la mort de Pooky, GothAn se présenta devant son voisin.
« Oooh pauvre petit toutou ! Il s’est pris dans l’un de mes pièges… Si seulement son maître l’avait mieux tenu en laisse… » s’attrista t’elle, ironiquement.
Nullement dupé par la comédie de GothAn, Ginoh commença à hurler sur elle. Mais la jeune tueuse ne l’écoutait pas. Elle regardait le cadavre du chien. Mais quelque chose la perturba. Son ombre dansait autour d’elle et la félicitait. C’est alors que son voisin devint de plus en plus menaçant. Sans savoir pourquoi, GothAn avait l’impression que son ombre comprenait tout ce qu’il se passait et cette dernière n’était pas contente. GothAn continua à suivre les mouvements de son ombre qui se dirigea vers celle de Ginoh qui pleurait maintenant sur les restes de son chien. C’est alors que l’ombre tendit son bras vers le jeune homme, avec l’ombre des dagues de GothAn à la main.
Complètement hypnotisée par cette fantasmagorie, GothAn imita son ombre. Elle sortit de son étui les dagues que lui avait offert son père et dans le même moment, elle abattit son bras comme le faisait son projeté. Un liquide chaud gicla sur GothAn qui continuait de suivre les mouvements indiqués par son ombre. Sans un autre cri que ses pleurs Ginoh s’écroula sur le sol, sans vie. GothAn, les mains complètement tachées de sang, repartit chez elle, sans rien dire, le visage neutre, laissant les deux corps inanimés sur place.

Arrivée à la maison, elle monta au premier étage, dans sa chambre et s’avachit dans son fauteuil, tout en caressant la seule rose intacte qui restait sur le parterre.
Deux heures plus tard, son père rentra en trombes dans la maison en criant le nom de sa fille. Il entra dans la pièce de son enfant et la trouva, prostrée, encore. Il s’aperçut rapidement de l’état des mains de GothAn qui étaient rougies par un sang qui commençait à sécher. Dans celles-ci, tourbillonnait une rose rouge presque noire qui c’était abreuvé du liquide vital.
Et n’en croyant pas ses yeux, il comprit que le meurtre du petit Ginoh n’était pas le fait de quelques criminels notoires mais celui de sa fille. Il essaya de chasser cette idée en demandant à sa fille des explications mais elle restait muette, à regarder dans le vague une ombre qui dansait.

Tout à coup son père s’approcha d’elle pour exiger la provenance du sang sur ses mains. Sortie de sa torpeur, GothAn prit peur, non pas de son père mais parce qu’un étrange voile noir obscurcit sa vision, comme si ces yeux ne voulaient plus voir. Sentant quand même la présence de quelqu’un et dans un geste instinctif de survie, elle repoussa l’homme qui était devant lui.
Aussitôt sa vue se rétablit montrant une scène qu’elle aurait aimée ne pas voir. Son père traversa la porte fenêtre et le balcon avant de chuter. GothAn se releva et se dirigea elle aussi vers le balcon, apeurée cette fois. Comment avait elle réussit cela ? Son père pesait presque trois fois son poids. Elle ne pouvait pas avoir fait cela, une force étrange avait du l’aider. Et alors qu’elle fut arrêtée par la rambarde, elle vit son père gisant, mort sur une terre sèche. GothAn ne put retenir ses larmes ni la rose qu’elle tenait dans ses mains et qui vint s’écraser sur le corps inerte.
Une chaude sensation tirailla le ventre de GothAn à ce moment là. Elle écarta ses vêtements et vit une petite tâche noire s’agrandir de plus en plus.

La mort de Ginoh avait déjà bouleversé tout le village et lorsque le bruit net de l’impact de GothRe sur le sol se fit entendre, ce fit la terreur dans le village. Maculée de sang, GothAn ne pouvait cacher ses crimes et les habitants du bourg n’allaient pas tarder à comprendre et à venir s’emparer d’elle pour la châtier de la pire façon qu’il soit.
Refusant cette idée, elle prit la fuite par la porte arrière de la maison en étouffant ses larmes et s’enfonça dans la forêt alors que les villageois commençaient déjà à la poursuivre.

La traque avait duré toute la journée mais GothAn avait pu leur échapper. Elle comprit alors que plus jamais elle ne pouvait revenir chez elle. Seulement, il fallait qu’elle y retourne afin qu’elle puisse récupérer ses affaires avant de partir pour toujours ce de village.
Une fois la nuit déjà bien entamée, elle se faufila discrètement jusqu’à chez elle et prit tout ce qu’elle pouvait. En voulant sortir du village, elle surprit plusieurs conversations dans les maisons parlant d’elle et de sa famille. Elle écoutait attentivement, prenant soin de ne pas se faire repérer à chaque coin de rue. Ce jour était vraiment maudit pour GothAn, chaque villageois crachait sur elle et sur son père. « Tous des menteurs, des fourbes… » se disait elle.
Avant de partir définitivement, elle zona dans tout le village à poser quelques sombres traquenards.
Une fois son affaire finie, elle partit et atteignit le sommet d’une colline où elle pouvait contemplait tout le village.

« Si je ne peux pas être heureuse dans ce village, que personne ne le soit » proclama t’elle.
Et au même moment un immense brasier enflamma tous les chaumes des bâtisses. Au loin elle pouvait entendre les gens hurler de douleur et d’indignation. Et plus le village sombrait sous le feu et les villageois tués sous les pièges de GothAn posés ça et là, plus la jeune fille sentit son corps se consumer intérieurement. Les tâches noires ne faisaient que de se multiplier et grossir sur la surface de sa peau.
Puis elle disparut.

Aussi belles soient elles, les roses ont des épines.


Octoillard 630

Dix années s’étaient écoulées depuis son départ de Peen-Oh. Le corps de GothAn était pratiquement devenu entièrement noir. Elle avait accepté ce qu’elle était et y prenait du plaisir, beaucoup de plaisir. Son ombre était devenue une aide, une amie. Jeune, elle chassait les petits animaux pour pouvoir manger, adulte elle rançonnait les gens pour subsister.
Elle avait quitté la campagne pour les grandes villes où les petites ruelles sombres la nuit permettent de mieux trouver une proie.

Son père ne lui avait pas mentie. Elle était devenue une sublime femme et savait le montrer. Dans ses pièges, c’était elle l’appât désormais. Attirant les hommes libidineux grâce à ses charmes, le nuit dans l’ombre des maisons que projetaient les luminaires. Malheureux étaient ceux qui y succombaient car avant même qu’ils puissent jouir du corps dénudé de GothAn, leur ventre faisait rapidement connaissance avec la lame des dagues de la voleuse, s’écroulant ensuite morts sur les pavés humides.

GothAn voyageait de grandes villes en grandes villes en exerçant toujours ses mêmes talents. Après ces longues années elle commençait à se lasser. Jamais elle n’avait trouvé d’adversaires à sa taille. Au pire quelques milices dans certaines villes l’avaient pourchassée mais aucun être ne l’avait inquiétée réellement.
Mais alors qu’elle se trouvait dans une cité portuaire, en se promenant sur les quais, elle entendit deux marins parler d’une étrange province où de grands aventuriers recherchaient des œufs de dragons procurant une étrange force. Bientôt elle comprit que le navire sur lequel travaillaient les matelots allait partir tôt le lendemain matin pour faire cap vers ce pays, celui d’Amakna.

Le soir même, en se fondant dans les ombres, GothAn monta à bord du bâtiment et se cacha dans les cales.
Malheureusement après quelques jours de traversée, elle fut surprise en train de voler dans les réserves de nourriture par un membre d’équipage. Avant qu’il ne puisse la dénoncer, elle joua de ses charmes en lui promettant une jolie récompense s’il se taisait. Le marin ne dit mot au capitaine et le voyage fut sans surprise.

La nuit du jour de l’arrivée, elle débarqua sur le port et contempla la ville. Elle n’avait rien d’extraordinaire à première vue, elle semblait ressembler à toutes les autres villes qu’elle avait traversées.
Soudain derrière elle, un bruit se fit percevoir. Se retournant elle aperçut le matelot qui l’avait découverte dans les cales. Devinant ses attentions, elle se moqua de lui en le menaçant de le tuer s’il ne partait pas sur le champ. Malheureusement pour elle, le terrain ne jouait pas en sa faveur et le marin avait visiblement amené de la compagnie. Furieux de ne pouvoir être contenté, il ordonna à ses hommes de mains de tuer la voleuse. Pour la première fois de sa vie, GothAn eût toutes les peines du monde pour terrasser un adversaire. Malgré le net désavantage, le combat lui plaisait. Elle se sentait revivre même si cela lui allait lui être fatal.
Mais alors qu’un brigand allait lui assener un coup mortel, elle se vit entourer d’une aura protectrice et quelques instants après un grand félin noir bondit devant elle et tua sur le vif l’agresseur. Un autre homme, de blanc vêtu, apparut. C’était probablement lui qui avait lancé la protection. Et alors qu’elle regardait ses sauveurs, ces derniers trucidaient le reste des opposants avec une facilité déconcertante.

Quand tout fut fini, les deux hommes se présentèrent rapidement à GothAn. Le félin était un écaflip portant le nom d’Askhan et celui qui avait apparence humaine se nommait Xariel. GothAn voulut se présenter elle aussi mais elle n’eût pas le temps de le faire que ses bienfaiteurs prenaient déjà la fuite alors qu’une troupe d’hommes armés venaient à elle.

« Mademoiselle, n’auriez pas vu deux Daedriks dans les parages ? Nous pourchassons ces malfrats pour les punir. » déclara le capitaine de la milice.
GothAn les envoya rapidement vers une fausse piste.
De nouveau seule, elle repensa à ces deux hommes mystérieux. Elle devait les revoir ne serait ce que pour les remercier mais aussi pour savoir comment les gens de la même trempe qu’elle pouvaient survivre. Revoir surtout cet Askhan qui lui avait fait une forte impression que ne lui déplaisait pas. En tout cas, cette province lui plaisait, à peine arrivée qu’un monde excitant n’attendait qu’elle et son ombre.

[hrp] Cette partie du BG a été écrite par Fureur...[/hrp]

A suivre...


Dernière édition par le Dim 23 Avr - 23:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Naissance d'une Ombre (Histoire de GothAn)   Naissance d'une Ombre (Histoire de GothAn) EmptyDim 23 Avr - 22:59

Des épines et des crocs.

Descendre 633


Un cri déchira la quiétude du village d’Amakna. Un autre hurlement se fit entendre. Cette fois la plupart des habitants du bourg purent identifier la provenance de tout ce tumulte.

La voix de la sram était parvenue à rompre l’atmosphère harmonieuse qui régnait au Kanojedo. De toute évidence le combat était en train de mal tourner pour elle. Les secondes s’égrainèrent lentement. Elle déboula par la porte du temple et s’écroula au sol. N’osant regarder elle passa la main sous sa toge pour évaluer la gravité de sa blessure. Le jugement fut sans appel, le liquide chaud et visqueux se répandait sur ses doigts et commençait à soudre au travers du tissu. La fontaine salvatrice était à quelques mètres, elle commença à ramper doucement vers elle de son bras libre. A bout de force, sa vision se troubla, la fontaine lui parut floue, les murs se mirent a danser, la lumière s’estompa, elle laissa s’échapper un discret soupir et ferma les yeux, la main tendue vers la fontaine qui devait la sauver.

Elle ouvrit peu à peu les yeux. La nuit était tombée. Face à elle, dans l’obscurité, deux yeux noirs la dévisageaient. Lentement sa vision se fit moins trouble et les contours de la créature qui se tenait face à elle, se précisèrent peu à peu. Une sram à la peau sanguine se tenait accroupie à ses cotés et passait méticuleusement un linge mouillé sur son front. Elles se regardèrent longuement, sans échanger un mot.

- Ou suis-je ? demanda t elle.

- Au kanojedo, Vous vous êtes écroulée à quelques mètres de la fontaine.

La jeune sram inspecta la blessure qu’elle s’était employée à nettoyer durant l’inconscience de sa comparse. Elle passa les doigts dessus, frôlant les trois crevasse qui zébraient le ventre de la blessée.

- Griffes d’écaflip ? Demanda t elle.

L’autre secoua la tête affirmativement.

- Je m’appelle…

- Louve des enfers, coupa la plus jeune.

Louve resta la bouche ouverte.

- Je sais qui vous êtes continua t elle.

Louve se redressa lentement et appuya son dos contre le mur. Sa blessure la faisait grimacer.

- A qui ai-je l’hon…

- Mon nom est Gothan fit la jeune Sram en esquissant un sourire.

‘Goth-An’ le nom chanta aux oreilles de Louve.

Gothan regarda à nouveau la plaie de sa comparse.

- Il ne vous a pas loupé dites moi.

- J’avoue avoir passé de meilleurs moments dans les bras d’un Ecaflip, fit Louve, mais celui-ci a fait l’erreur de me laisser en vie.Je ne lui laisserais pas l’occasion de recommencer.

Elle s’appliqua a rétablir Louve qui s’affaissait peu à peu, en faisant glisser ses mains sur les épaules de la blessée et en la redressant délicatement. Louve ferma les yeux et profita de la douceur de ses mains sur sa peau. Un doux frisson l’envahit. Gothan regarda sa peau frissonner et sourit. Elle posa une étole sur ses épaules.

- Vous frissonnez, fit elle doucement à son oreille.

Louve s’empourpra.

- Ce maudit Ecaflip n’avait pas les mains aussi douces, ni aussi chaudes que les vôtres. Répondit Louve dont les yeux recommençaient à se fermer.

Gothan s’enroula dans sa cape et se redressa.

- Il vous faut du repos chuchota t elle.

Elle tourna les talons et sortit en silence…
Restée seule, Louve laissa courir ses mains sur le parquet, vaguement engourdie par la douleur lancinante. Ses doigts rencontrèrent une rose à même le sol.

__________________________________________


Assis sur un trône de bois brûlé, un démon manipulait un paquet de cartes. Sur la table devant lui, un valet et une reine. Il tira une autre carte, une reine qu’il posa à coté de la première.

- C’est mieux comme ça... fit il entre ses dents.



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MessageSujet: Re: Naissance d'une Ombre (Histoire de GothAn)   Naissance d'une Ombre (Histoire de GothAn) EmptyDim 23 Avr - 23:04

Comme un chateau de cartes...

Martalo 634.

Un cri déchira la quiétude du village d’Amakna. Un autre hurlement se fit entendre. Cette fois la plupart des habitants du bourg purent identifier la provenance de tout ce tumulte.

L’Ecaflip s’arrêta quelques instants et chercha a reprendre son souffle. Il s’appuya contre un frêne et cracha une boule de poils. La voix de ses poursuivants se faisait de plus en plus forte, signe qu’ils approchaient. Il haleta et reprit sa course. Ce n’était pas possible. Comment l’avaient ils repéré ? Plus tard, il y penserait plus tard, pour l’instant il fallait leur échapper. Epuisé, il ne se rendit pas compte qu’il s’engageait dans la clairière de l’orme. Elle ne possédait qu’une issue… Il leva la tête cherchant une sortie hypothétique que le ciel aurait pu lui offrir, mais en vain. Il était trop tard. Il s’adossa à un arbre pour protéger ses arrières et fit face à ses poursuivants. Il tira lentement son épée et dévisagea un par un ses assaillants. Au loin il croisa le regard d’une sram, elle planta ses yeux dans les siens et lui sourit sournoisement. Il se rappela à cet instant la promesse qu’elle lui avait faite. Askhan feula… l’épée céleste des iops s’abattit…

__________________________________________

Une pluie fine et glacée tombait en Amakna…

Elle attendait là, assise sur la plage, trempée jusqu’aux os… Elle semblait inquiète. Elle ne regardait pas la mer mais scrutait l’horizon. Elle devait attendre quelqu’un. Elle ferma les yeux un instant, comme pour oublier l’inquiétude qui l’envahissait. Elle attrapa soudainement un bras. C’était elle, elle était enfin la, saine et sauve. Elle se releva et l’enlaça tendrement. Des secondes qui resteront pour elles un instant d’éternité.

- Tu l’as eu ? demanda GothAn.

- Et comment… Tu aurais vu ses yeux quand il a comprit, Répondit Louve, froidement.

Ravie qu’elle ait enfin pu se venger, GothAn lui proposa de se trouver un abri pour la nuit. Elles arrivèrent devant la porte d’une maison qu’elles s’étaient approprié quand elles souhaitent être seules. C’était sur l’île des Dragoeufs, peu de gens osaient s’y aventurer, c’était donc l’endroit idéal pour se cacher.

GothAn déposa quelques bûches de frêne dans la cheminée, pour entretenir un feu presque mort. Elle se releva et dévisagea Louve. Elle s’était affalée dans un vieux fauteuil de cuir, la tête renversée, épuisée et grelottante.

Elle la discernait dans la pénombre…La jeune sram s’avança vers elle et s’accroupit à son chevet. Elle fit glisser ses mains dans ses cheveux trempés jusque dans son cou. Des gouttelettes de pluie coulaient encore jusqu’entre ses seins. Sa peau était froide, il fallait la réchauffer… Elle laissa sa main descendre sur ses épaules, jusqu'à ses bras, et la releva doucement. Elle détacha sa toge, qui tomba lourdement à ses pieds, dévoilant un corps sculptural et blême, que le feu réchauffait de sa lueur. Elle essora ses cheveux. Les gouttelettes ruisselaient le long de sa peau. Un frisson la recouvra totalement. Elle avait la chair de poule. GothAn entreprit de lécher les perles d’eau. Elle laissa sa langue parcourir le corps blafard son amante. Louve laissa s’échapper un léger soupir.
‘Toc…’ Ses tempes battaient… ‘Toc… toc…’ A l’unisson, leur cœurs battaient… ‘TOC, TOC, TOC.’ A la porte on frappait, elles sursautèrent. Le ciel s’assombrit, le vent hurla sur les fenêtres… A la porte les coups redoublèrent…‘TOC, TOC, TOC.’

- Gothan ! GOTHAN !!! Par la haine de Sram , ouvre moi !

La voix du général venait de retentir au travers de la porte.

Louve saisit sa cape et s’enroula dedans, tandis que Gothan allait ouvrir à celui qu’elle avait reconnut. Elle fit jouer la serrure et le panneau de bois s’ouvrit.

- Dracir ?? Que fais tu la ? Lui demanda t’elle d’un air inquiet.

Ca n’était pas son genre de venir la déranger pour rien. D’un naturel discret, la présence du sram n’évoquait rien de bon…
L’officier prit une longue et profonde inspiration.

- Ton époux est mort, fit il froidement.

L’horloge marqua un temps et résonna dans la pièce.

- Askhan ? demanda t’elle abasourdie.

Le pendule résonna.

- Askhan ? répéta Louve

Gothan se retourna lentement. Ses yeux trahirent son inquiétude.

- Mon époux. Répondit-elle.

Le pendule de l’horloge égrainait les secondes.

Louve baissa la tête.

- Je… je suis désolée. Balbutia t'elle.


__________________________________________


Assis sur un trône de bois brûlé, l’incube regardait les trois cartes.
Il saisit le valet, et le regarda longuement se consumer entre ses doigts, d’un air satisfait.
Il tira une nouvelle carte… son rire éclata dans toutes les ténèbres.

Devant lui se tenait deux reines et un joker… un Ecaflip noir.


__________________________________________

( A suivre...) Naissance d'une Ombre (Histoire de GothAn) Eyes_Glo
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Roublarde
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MessageSujet: Re: Naissance d'une Ombre (Histoire de GothAn)   Naissance d'une Ombre (Histoire de GothAn) EmptyVen 10 Nov - 16:07

La couronne, la dague, et le Xelor

Septange 634.


Une pluie fine et glacée tombait en Amakna…


Louve lui posa sa cape sur les épaules et noua les lacets. Elle épousseta les épaules de son amante et la détailla de haut en bas.
- « Parfait tu es magnifique. » Dit-elle.
Elle posa délicatement ses lèvres sur les siennes.
- « File… Tu vas être en retard. » Ajouta t elle pour l’encourager à partir.
Après avoir poussé un long soupir, Gothan lui tourna le dos et sortit.
Restée seule Louve sortit ses dagues et se mit à les aiguiser.
- « Elle vas revenir, mes chéries… Patience. »


____________________________________


Pour ce jour, Gothan avait revêtue une toge faite de cuir sombre. Le vêtement, plutôt rigide, l’empêchait de bouger à sa convenance et donnait l’impression qu’elle était dans un corset. Elle remonta le col de sa cape et emprunta le chemin qui menait au temple Sram. La pluie redoubla, l’obligeant à presser le pas, comme si la nature elle-même était désireuse qu’elle arrive au plus vite.

Elle traversa la prairie et gagna rapidement le village. A cette heure tardive seuls ses pas résonnaient sur le pavé des ruelles mal éclairées. Elle arriva au temple quelques minutes plus tard et entra. A l’intérieur douze Daedrik formaient un couloir. Les hommes rectifièrent leurs positions et s’alignèrent parfaitement dans un bruit de métal. Ils portaient tous une armure qui rappelaient vaguement quelque chose à Gothan. La partie ventrale était faite de bandelettes de métal souple, sur lesquelles étaient gravés d’étranges symboles. Leur épaulettes remontaient en pointe jusqu’au niveau des oreilles, enfin un heaume cachait entièrement leur visage. Le plumet, apparemment fait de cheveux représentait les ennemis morts au combat. Ils portaient chacun une Hallebarde mesurant deux mètres. Au bout de l’allée se tenait un Xelor d’un âge vénérable, drapé dans une toge rouge.

- « Approche infante. » Fit-il d’une voix fluette.
Gothan avala sa salive et avança dans le corridor que formait ses hommes.
Arrivée devant le Xelor elle se campa devant lui.
- « Me voici, que me veut tu ? » Demanda t elle.
- « Silence !!! - Ordonna t-il – Tu ne parleras que si je t’interroge. ».
Elle regarda le petit homme agacée.
Le Xelor tourna lentement autour d’elle, l’air soucieux, les mains derrière le dos, puis s’arrêta net devant elle et pointa le doigt vers son visage.
- « Tu es bien Goth-An, fille de Goth-Re, chef du village de Pen-Ho, mort par ‘accident’ en tombant d’une fenêtre de sa maison ? »
Gothan faillit vaciller sous la phrase. Ce Xelor connaissait que trop son passé.
- « Si fait c’est moi. » Répondit-elle une fois la surprise passée.
- « Le village n’as t-il pas brulé lors de ton départ ? Ses habitants ne sont ils pas tous mort sous tes pièges ? »
Cette fois ci Gothan fit un pas en arrière.
- « Mais qui es tu ? » Demanda Gothan agacée.
Le vieux Xélor abandonna son attitude agressive et sourit, exhibant une dentition déplorable.
- « Mon nom importe peu… mais tu peux m’appeler Légende. »
- « Légende ??? » Répéta Gothan interrogative.
Le vieillard lui tendit la main. Gothan mis doucement sa main dans la sienne… Il sortit une dague noire comme la nuit, au bout du manche était sculptée une tête de mort en or, sur le front la lettre ‘A’ estampillée. Gothan tentât de retirer sa main mais le Xélor la tenait fermement. Aucun des Daedrik n’avaient même sourcillé. Il lui montrat la dague, sur la lame le mot ‘Bashe-re’ était gravé.
- « Tu reconnais cette dague ? » Demanda t-il.

Gothan secoua la tête négativement, bien que quelque part… Elle était persuadée de l’avoir déjà vue.
Légende tira un peu plus la main vers lui et pointa l’extrémité de la lame sur l’index de la Sram. D’un petit geste, vif et rapide la pointe perça la peau du doigt de Gothan.

- « Hééééééé !!! Doucement… » Fit-elle, par principe.
Le vieillard porta le doigt à sa bouche et aspira la goutte de sang qui perlait… Il passa la langue sur ses lèvres puis cracha.
- « Aucun doute… c’est elle. » Clama t-il aux Daedrik.
Les douze soldats frappèrent quatre fois, en rythme, le sol du manche de leur hallebarde. Gothan fronça les sourcils.
- « Légionnaires. » Fit le Xelor.
- « Aujourd’hui est un jour béni, la mort d’Askhan, le régent, n’aura pas été inutile, car grâce à elle, vous venez de retrouver votre reine. »
- « Votre reine ? Askhan… Régent ? » Demanda Gothan abasourdie.
Ignorant la question de Gothan le Xelor lui mit la dague dans la main. Instinctivement elle fit tournoyer l’arme entre ses doigts avec une dextérité qui la surpris elle-même. Quand l’arme s’arrêta de tourner le manche trouva sa place tout naturellement dans la paume de sa main. Légende continua son laïus.
- « Aujourd’hui, vous retrouvez votre Reine… L’heure est venue pour vous de lever vos lames. Le sommeil des justes n’a que trop duré. Réveillez vous fils et filles aux âmes damnés. Il est temps pour Amakna que règne la peur. Nourrissez-vous de la terreur des innocents. Abreuvez-vous à nouveau de leur sang. Tuez, brulez, pillez saccagez… Et qu’à nouveaux les murs de la ville rougissent. »
La tête de Gothan commença à lui tourner.

- « Mais que me chantez vous là ? »
Le Xelor la regarda en souriant.
- « Patience mon enfant… Tu comprendras un jour… Sache aujourd’hui que tu n’es pas simplement la fille de Goth-re, désormais tu dois oublier cela, tu es leur Reine.» Fit-il en montrant les Daedrik alignés.
- « Je veux partir d’ici. » Fit-elle.
Le Xelor sourit.
- « Vas… tu n’es nullement prisonnière. » Répondit-il en l’invitant à sortir d’un geste de la main.

A l’extérieur elle se mit à courir à en perdre haleine. La pluie martelait son visage et la rafraichissait. Qui était ce ‘Légende’ ? Pourquoi elle ? Les questions fusaient. Elle avait besoin d’un endroit douillet ou elle se sentirait en sécurité pour se calmer et réfléchir. Elle courut sans s’arrêter jusqu’à la maison.
Assis en tailleur au fond du temple, Légende tira sur la chaine qui pendait à son cou. Il regarda le pendentif qui se balançait au bout de la fine chaine argentée. C’était un petit sablier de bois et de verre, deux symboles étranges gravé dans la tête et le pied du sablier. Dans le flacon le sable avait été remplacé par de la poussière d’or.

- « Pas encore mon enfant – murmura t-il – Tu as encore le temps. » Fit-il en faisant basculer le sablier.

Gothan entra dans la maison toute essoufflée. Assise dans un coin de la pièce Louve était en train d’aiguiser ses dagues. Elle leva la tête et regarda son amante.

- « Tu as oublié quelque chose ? » Demanda t elle.
Gothan secoua la tête négativement.
- « Non, c’est fini. » Répondit-elle simplement.
Louve fronça les sourcils.
- « Mais… tu viens à peine de sortir. » Fit-elle décontenancée.

_______________________________________

Assis sur un trône de bois brûlé, le démon manipulait son jeu de cartes.
Il tira un roi, son sceptre était un sablier.
Il posa la carte à coté de la reine noire et les énuméra une par une en passant son index griffu dessus.
- " Le Roi du temps... l'Infante... le Damné... et la Sépulcrale... LES JEUX SONT FAIT !!! "
Son rire résonna dans tout Amakna.

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GothAn, Louve, Luna et Ombre.

(A suivre...)

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