Le vent nous portera...

C'est le coeur lourd qu'osa entra dans la maison. Il faisait déjà nuit dehors et pourtant elle était vide, personne n'était là. Les filles devaient sans doute être occupées ailleurs. Tant mieux.
Elle avait alors les yeux fixés sur son poing, qui serrait un morceau d'étoffe fraichement arraché à sa tunique. Elle se mit alors à regarder longuement la grande salle, s'arretant sur chaque objet qui en composait le mobilier, comme pour graver leur disposition à jamais dans sa mémoire.

Après un long moment d'hésitation, elle monta à l'étage pour retrouver son endroit préféré. Arrivée sur la terrasse, elle alla s'installer, comme à son habitude face à la mer et y plongea son regard. Elle n'entendait plus rien, ne pensait plus à rien. Tout était calme. Et comme pour la ramener à la réalite, une brise légère se leva, emportant avec elle les larmes qui avaient commencer à couler sur ses joues rougies. Elle les essuya du revers de sa manche et se releva.

Elle redescendit alors dans la grande salle, et la main tremblante, relacha de son étreinte le morceau de tissu froissé. Elle le déposa délicatement sur la grande table qui tronait au mileu de la pièce, ainsi qu'un rouleau de parchemin qui contenait ces quelques mots :

Citation :: Les filles,

J'ai profité de mes quelques jours loin de vous pour réfléchir. Je pensais revenir le coeur léger. C'est l'inverse qui s'est produit. Je ne suis plus qu'un fantôme qui rôde parmi vous, sans âme, sans envie, sans vie...
Je vous aime trop pour vous faire subir ma présence, et j'ai besoin de temps pour me ressourcer, me retrouver. C'est pour cette raison que j'ai déposé ici mon blason.
Je ne doute pas qu'un jour je reviendrai vous voir. Gaie et souriante, comme à notre première rencontre. En attendant ce jour, prenez bien soin de vous. Je vous confie ma filleule adorée. Qu'elle me pardonne de ne pas l'avoir accompagnée jusqu'à la fin de son apprentissage.

Que la Lune veille sur vous mes soeurs, et qu'elle guide nos pas.
En attendant de vous revoir,

osa, qui vous embrasse

Elle ne prit pas la peine de le relire. Elle avait passé la journée à le rédiger, le corriger. Elle jeta simplement un dernier regard sur la grande pièce vide, avant de sortir de la maison de ses soeurs. Le vent s'était levé, et osa, encapuchonnée, se laissa emporter, loin de sa maison.

Le parchemin à la main, silencieuse, Ludi le reposa délicatement sur la table, lui laissant comme souvenir une petite odeur de rose.

Le silence était prédominant et elle ne le cassa pas.

Elle remonta le plus normalement possible dans sa chambre, le visage impassible, ouvrit délicatement sa porte et se fondit dans le noir profond tout en la refermant avec la même douceur.

Aucuns bruits ni lumière ne s'échappa de la petite chambre à la porte couleur bonbons et la nuit continua son chemin.

Amazone Nombre de messages : 188 Age : 35 Date d'inscription : 04/01/2009

C'est au petit matin que Arckaline rentra seulement a la maison pour prendre son bain trimestriel. Quand sur la table,elle aperçu un morceau de tunique qu'il lui était familier. Elle s'approcha et lit le parchemin qu'il accompagnait.

Quelques larmes coulât sur c'est joues, Elle prit le morceau de tissu et courut sur la terrasse.

Le jour ce levait a peine, et le ciel comme si il était feu embrassa a son tour l'océan qui s'étendait devant elle.

"J'attendrais ton retour Mawaine adorée et je ferais tout pour que quand tu revienne tu sois fière de moi."

Elle prit du fil et une aiguille et cousue le blason de sa marraine a coté du sien. Son bouftou lui mordît les mollets comme il savait bien le faire.

"Oui, c'est bon je vais le prendre ce bain ><."

Le parchemin à la main, Lili restait debout, comme pétrifiée par les mots qu'elle lisait. Elle revenait tout juste de chasse, et malgré que la chasse ai été plutôt bonne, sa bonne humeur avait fondu comme neige au soleil. Dans un murmure étouffé, elle articula quelques mots pour elle même

Encore une... j'espère qu'on se reverra, filleule...Qu'Elle veille sur tes rêves en attendant

Entendant quelqu'un s'approcher de la porte, elle s'essuya précipitamment les yeux et reposa le parchemin un peu humide désormais sur la table. Passant en courant à côté de l'arrivante, elle grogna avant de disparaître les yeux encore rouges:
J'repars chasser. M'attendez pas avant quelques jours.

» Que le vent souffle
» Le vent t'emportera Elwyn
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