Seule ?

La jeune iopette avait fait ses retrouvailles aujourd'hui avec sa femme. Elle semblait heureuse depuis de longs mois durant lesquels elle n'avait plus vu sa femme. Cet air rayonnant qu'elle avait l'inciter a propager sa bonne humeur partout et lui avait redonner du mordant, plus d'initiative dans sa vie. Pour preuve, aujourd'hui elle avait été s'entraîner toute la journée.

Elle était toujours aussi bien entourée, sa guilde , sa femme tout était parfait, tout semblait parfait.. Elle sentait une tension qui se préparait d'ici peu. Elle le sentait ou elle le savait ? Il y avait un problème avec la guilde peut être.. Elle réfléchissait.. Posée contre un arbre, la iopette était pensive. Elle songeait à ces longs mois passés avec les filles, c'était beau car elle était en osmose avec elles. Comme elle sentait qu'un conflit se préparait, elle décida de retourner au repaire, seule, tête baissée, les cheveux au vent, ses yeux bleus normalement si foncées avait perdu de leur intensité et était devenu d'un bleu beaucoup plus clair. Elle rentra donc au repaire avec l'espoir d'y trouver une fille pour discuter avec elle

Cependant, une fois rentrée au repaire, elle s'aperçut qu'il n'y avais personne et que l'ambiance était trop calme, quelque chose clochait peut être.. Elle pensa d'abord que tout le monde dormait mais a cette heure avancée de l'aprés-midi cela semblait l'étonner. "De toute façon" se disait-elle "En ce moment je trouve ça bien calme". Elle cherchait comme un coin d'activité dans la pièce vide mais tout était calme, immobile. Elle dégaina son épée et cria : "Y'a quelqu'un ?". Pas de réponse. La iopette tressaillit tout était trop vide ici.

Elle s'assit dans un fauteuil avec ses yeux parfaitement ouverts et attendit patiemment, les jambes croisées qu'une fille viennent au repaire, la iopette allait peut être pouvoir attendre longtemps. Elle avait juste besoin de voir quelqu'un

Roublarde Nombre de messages : 201 Age : 36 Date d'inscription : 07/07/2008

Mara rentrait pour la première fois depuis des mois au repaire des Filles avec l'impression de rentrer à la maison. Chez elle, parmi ses sœurs. C'était un sentiment bizarre, après avoir passé des mois à se laisser bercer, bon gré mal gré, par la folie de celui qui la possédait auparavant. A présent, on l'accueillait à bras ouverts et non avec crainte ; on la saluait au lieu de détourner le regard à son approche. Elle avait tellement hâte de revoir sa Mawwaine !

En traversant le pont qui menait à Sufokia, elle tenta de se remémorer le visage de Minimel. Pas moyen. Elle avait des trous de mémoires béants, et des souvenirs chers étaient tombés dedans. Avait-elle seulement une chance de récupérer sa mémoire intacte ? Même pas sûr. Elya Wood elle-même n'en savait rien. La seule chose qui la protégeait de la peur d'oublier à nouveau, de repartir sans le vouloir, c'était la présence de sa femme et sa fille au repaire. Savoir qu'en poussant la porte, elle serait en sécurité. En ce moment, elle ne faisait plus confiance à son instinct. Elle sursautait à chaque feuille qui bruissait dans l'ombre, à chaque murmure de voix dans la ville portuaire, à chaque clapoti de l'eau contre les rebords. Elle qui aimait tant la nuit auparavant... Elle la craignait maintenant.

Elle arriva en vue du repaire et se mit presque à courrir. Elle franchit le pont, sortit la clé de sa poche avec des mains tremblantes et ouvrit avec empressement.

"Chéwie ?"

Encore ce fichu accent wabbit. Quand avait-elle pris cette manière de parler ? Elle aperçut à cet instant précis une silhouette sur un fauteuil. Un frisson involontaire parcourut son échine.

"Chéwie ? Laio ?"

Elle s'approcha, et reconnut son odeur avant de la toucher ou la voir. Sans plus attendre, elle grimpa sur le fauteuil et se blottit dans ses bras. Quelque chose clochait, son silence était anormal.

"Qu'est-ce qui t'arrive ?"

Laio était calmement assise sur le fauteuil. Elle songeait beaucoup sur le conflit qui allait arriver dans 2 semaines. Elle savait que ça toucherait les filles de prés ou de loin. La jeune iopette baissa lentement les yeux vers le sol. Tout semblait dénuée de logique ici.. Elle réfléchissait aussi à son investissement dans la guilde, à son utilitée.

Soudain, la jeune iopette entendit une présence au parfum connu entrer dans la piéce. Elle la reconnu tout de suite : sans la toucher, sans même la voir, car elle n'avait pas bougé d'un poil, son regard pâle toujours tourné vers le sol. Sa femme l'appela plusieurs fois. Elle restait muette, elle savait qu'elle la rejoindrait car elle savait qu'elle appelait en apparence, elle aussi l'avait déjà reconnue. Laio leva doucement la tête lorsque Mara se blottit dans ses bras. Sa beauté était infinie : ses doux cheveux bleus reposaient sur ses jolies épaules, son regard était anxieux ou inquiet, Laio elle même n'arrivait pas a discerné son sentiment. Les yeux de Mara ses yeux étaient d'un vert émeraude qui reflétait le reflet penseur de la jeune iopette. Ses bras, délicatement posées autour de ses épaules, avait la tendresse d'un nouveau-né. Une onde d'espoir naquit dans le regard de la iopette mais elle fut a nouveau incapable de parler.

Elle regarda sa femme longuement dans les yeux. Elle ne se décida toujours pas a parler.. De longues minutes s'écoulèrent durant lesquelles les deux femmes ne se regardaient que dans les yeux. Puis enfin Laio prit la parole :

-"J'ai pris ma décision."

La jeune femme dit tout simplement ces paroles et elle sût que sa femme avait compris. Elle espérait qu'elle comprendrait sa décision.

Roublarde Nombre de messages : 201 Age : 36 Date d'inscription : 07/07/2008

Mara enfouit sa tête dans le cou de sa femme. Elle attendait qu'elle parle, elle n'était pas pressée. D'autant qu'elle pouvait aisément deviner ce qui lui trottait dans la tête. Elle ferma les yeux un court instant, écoutant son cœur battre, puis releva la tête. Laio la fixait droit dans les yeux, avec ce regard si particulier. Mara croyait toujours deviner une présence qui s'agitait dans le fond de ses prunelles, son côté sombre qui remuait dans son sommeil. Elle n'avait jamais eu peur de ce côté-la de sa personnalité, c'était une partie d'elle. Comme tout ce qu'elle aimait en elle.

Elles restèrent un certain temps ainsi. Mara devinait que des mots n'arrivaient pas à franchir la barrière de ses lèvres, et elle ne la pressa pas. S'il y avait quelque chose de capital, elle lui dirait. Et elle l'accepterait.

-"J'ai pris ma décision."

La respiration de Mara se bloqua un court instant, comme si son souffle s'était perdu quelque part entre ses poumons et l'extérieur. Il retrouva bien vite son chemin cependant, permettant à la fécatte de répondre très simplement :

"D'accord. Si tu es sûre de toi."

Qu'y avait-il de plus à dire ?